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Classement mondial de la liberté de la presse 2017 : le grand basculement

27/04/2017

L’édition 2017 du Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF) est marquée par la banalisation des attaques contre les médias et le triomphe d’hommes forts qui font basculer le monde à l’ère de la post-vérité, de la propagande et de la répression.

Classement mondial de la liberté de la presse 2017

Le Classement mondial publié par RSF démontre le risque de « grand basculement » de la situation de la liberté de la presse dans de nombreux pays importants. Partout où le modèle de l’homme fort et autoritaire triomphe, la liberté de la presse recule. L’obsession de la surveillance et le non-respect du secret des sources contribuent aussi à faire glisser vers le bas de nombreux pays considérés hier comme vertueux : les États-Unis (43e, -2), le Royaume-Uni (40e, -2), le Chili (33e, -2) ou encore la Nouvelle-Zélande (13e, -8).

Le journalisme fragilisé par l’érosion démocratique

A force de propos nauséabonds, de lois liberticides, de conflits d’intérêt et même de coups de matraque, les régimes démocratiques multiplient les accrocs contre une liberté qui est en principe l’un des principaux indicateurs de leur bon fonctionnement. Cette régression n’est pas nouvelle. Elle était déjà perceptible dans les classements précédents. Mais ce qui frappe cette année, c’est l’ampleur et la nature des attaques constatées.

Si l’Europe demeure la zone géographique la mieux placée en terme d’indice global, il s’agit en même temps du continent qui a connu la plus forte dégradation de son indice en l’espace de cinq ans. La Belgique pour sa part progresse de quatre place (9e) même si « la protection des sources est parfois ignorée« .

Une carte du monde de plus en plus sombre

La liberté de la presse n’a jamais été aussi menacée. Ils sont désormais 21 pays classés « noirs » c’est-à-dire où la situation de la presse est considérée comme « très grave ». Cinquante-et-un pays sont en « rouge »; la situation de la liberté de l’information y est considérée comme « difficile ». Au total, près des deux tiers (62,2%) des pays répertoriés ont enregistré une aggravation de leur situation. L’édition 2017 du Classement mondial de la liberté de la presse révèle des maux et fléaux qui nuisent à la liberté d’informer dans le monde.

Plus d’infos sur le site de RSF.

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