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Actus

Déontologie : trois plaintes fondées contre SudPresse

28/10/2014

En octobre 2014, le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a pris trois décisions finales dans des dossiers de plaintes. Toutes déclarent les plaintes au moins partiellement fondées. Et elles concernaient toutes le groupe SudPresse. 

logocdjLa première plainte est fondée pour trois des quatre reproches formulés. Début mars, SudPresse a consacré une Une et quatre pages à une promenade dans les bois de Michelle Martin accompagnée de deux personnes. Si Michelle Martin est incontestablement une personnalité publique qui relève de l’intérêt général, il n’en va pas de même de ces deux personnes. D’une part, le CDJ a constaté que la promenade était pour elles une activité privée dans un bois privé et – surtout – que la même pertinence dans l’information aurait pu être rencontrée par des photos respectant l’anonymat de ces personnes. Il y avait dès lors atteinte à la vie privée et au droit à l’image. D’autre part, l’article contenait des accusations graves et trompeuses contre le plaignant de la part de la journaliste Lorenza Bianchi.

La deuxième plainte a été déclarée fondée pour trois raisons : une atteinte à la vie privée, une atteinte au droit à l’image et une accusation injustifiée dans un titre. Une avocate namuroise avait été incarcérée quelques heures pour un délit mineur qu’elle contestait. SudPresse avait publié son nom et sa photo. De plus, un titre indiquait à l’affirmatif qu’elle avait détourné de l’argent alors qu’elle n’en était que soupçonnée. Le CDJ a estimé que dans ce cas-ci, l’identification de l’avocate par le texte et par la photo était fautive parce qu’elle jette l’opprobre sur une personne qui n’expose pas particulièrement sa vie professionnelle et privée au public, qui reste présumée innocente et qui conteste les préventions.

La dernière plainte n’est que partiellement fondée. Informant sur un double infanticide commis début mars 2014, SudPresse a publié le nom et la photo de deux personnes concernées : un des enfants décédés et son père adoptif qui avait découvert les corps. Le CDJ a estimé que vu la gravité du crime et étant donné le type d’implication de ces personnes, leur identification par le texte et par la photo était justifiée au nom de l’intérêt général de l’information. Par contre, la première version de l’article contenait d’importantes erreurs factuelles que le CDJ assimile dans ce cas-ci, notamment en raison de la gravité des faits exigeant une grande prudence, à une absence fautive de vérification avant publication.

Fin octobre, 12 plaintes sont en cours de traitement au Conseil de déontologie journalistique.

Les avis complets sont accessibles sur le site du CDJ à l’adresse http://www.deontologiejournalistique.be/index.php?avis-particuliers.

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