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Actus

En mai, quatre nouvelles plaintes fondées au CDJ

02/06/2014

logo CDJ Le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a pris en mai 2014 six décisions à propos de plaintes. Dans quatre cas, il a conclu à des manquements déontologiques ; les médias fautifs sont La Dernière Heure, SudPresse, la RTBF et Cathobel. Les deux autres plaintes ne sont pas fondées ; elles visaient aussi SudPresse.

La première plainte déclarée fondée émanait du président de la société de logement sociaux d’Anderlecht contre un article de Guy Bernard dans La Dernière Heure. Le CDJ a estimé que le journaliste a induit de manière insidieuse la responsabilité du président dans le suicide d’un locataire expulsé, en omettant des informations importantes. Il a aussi pris à la lettre, sans vérification, sans prise de distance et sans mise en perspective, des affirmations de certaines sources.

Le Conseil a par contre constaté l’absence de faute déontologique dans un article de SudPresse  et dans un autre de son édition de Tournai, Nord Eclair . Le premier évoquait les déboires d’un couple hennuyer qui avait acheté un terrain en Bretagne. Les plaignants invoquaient une atteinte à la vie privée mais avaient accepté qu’un quotidien français publie (en ligne) leur histoire. Ce n’est donc pas la journaliste de SudPresse qui a mis cette vie privée sur la place publique.  Le second article racontait l’intervention d’un commissaire de police dans une bagarre où son fils était impliqué. Le journaliste disposait de plusieurs sources, a publié des informations vérifiées et, en ne citant aucun nom, n’a pas mis indûment en cause le commissaire et son fils.

Une autre plainte, fondée, elle, concernait SudPresse à propos d’un article de Philippe Boudard intitulé La rue où personne ne travaille. Le plaignant était la commune concernée, Farciennes. D’une part, la titraille généralisait à toute la rue un constat que le journaliste n’avait appliqué qu’à un tronçon. D’autre part, même pour ce tronçon, l’information était fausse. Le journaliste n’a pas respecté la vérité des faits. Par contre, contrairement à ce qu’affirmait la plainte, il n’a pas utilisé de méthodes déloyales.

Plus que des erreurs : des fautes

De son côté, le site d’information Cathobel.be avait diffusé fin janvier un article de Matthieu Bruynseels affirmant que le Conseil de l’Europe avait critiqué le projet belge d’euthanasie des mineurs. En réalité, il ne s’agissait que d’un groupe très minoritaire au sein de ce Conseil. Il suffisait d’ouvrir un document mis en référence pour s’en rendre compte. Le journaliste ne l’a pas fait et a diffusé une information erronée. Pour le CDJ, il ne s’agit pas d’une simple erreur factuelle mais d’une faute déontologique.

Pour la même raison, le CDJ a estimé fondée une plainte contre la RTBF (Vivacité Bruxelles) qui avait signalé un événement certes annoncé la veille mais qui ne s’est pas produit. L’article a été retiré du site, ce qui ne constitue pas une rectification. Celle-ci n’a eu lieu qu’après le dépôt de la plainte. Ici aussi, le CDJ a constaté plus qu’une erreur factuelle : un défaut de vérification au mépris de la vérité.

Fin mai, 13 plaintes étaient en cours de traitement au Conseil de déontologie journalistique.

 

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