Suite à la manifestation du 6 novembre à Bruxelles, l’Association des journalistes professionnels (AJP) déplore et condamne, une fois de plus, des actes de violence policière à l’encontre de photographes de presse alors que ceux-ci déclinaient leur qualité de journaliste.

Un collaborateur de Sudpresse qui photographiait un policier blessé a été frappé d’un coup de poing par un autre policier. Seule l’intervention de deux journalistes a pu calmer ce policier.
Par ailleurs, un photographe de l’agence Photo News a été agressé à deux reprises. Alors qu’une première vague de policiers avait identifié ce photojournaliste ainsi qu’un jeune collègue indépendant, en évitant notamment de les asperger avec un spray au poivre, un policier d’une seconde vague a matraqué les deux photographes. Ceux-ci avaient pourtant annoncé clairement leur appartenance à la presse.

Renversé peu après par un manifestant, le photographe d’agence a été à nouveau frappé, par plusieurs policiers, alors qu’il était au sol. Un médecin a constaté les lésions. Le photographe de presse est en incapacité de travail pour 3 jours. Son matériel a été endommagé, avec deux optiques en mauvais état.

L’AJP soutiendra ses membres dans leur dépôt de plainte et sera attentive au suivi de ce dossier.

Elle rappelle que si des photographes de presse sont présents dans une manifestation, c’est pour exercer leur métier et mettre en œuvre, avec d’autres, la liberté d’informer. Il n’est pas tolérable que certains membres des forces de l’ordre ne fassent aucune distinction entre les journalistes et des casseurs. L’AJP demande avec insistance aux autorités policières qu’elles assurent le respect des professionnels de l’information en pareilles circonstances.

Martine Simonis, 0476-22.50.52, Jean-François Dumont, 0473-43.45.00

Au Centre, l’auteur du premier coup de matraque (Photo Philip Reynaers – Photo News)