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Actus

Le CDJ condamne l’utilisation non autorisée et inappropriée d’une photo

30/11/2016

Conseil de déontologie journalistiqueEn novembre 2016, le CDJ a déclaré quatre plaintes fondées. Elles visaient La Capitale, La Meuse, La Dernière Heure et La Libre. Une cinquième plainte a été déclarée non fondée. Elle concernait La Meuse. Dans la première plainte, déclarée fondée (collectif photos Krasnyi c. LaCapitale.be), un collectif de photographes reprochait l’usage non crédité d’une de leurs photographies dans un article en ligne de La Capitale consacré à l’arrestation d’une trentaine de contre-manifestants en marge d’une marche pour la vie à Bruxelles. Après examen, le CDJ a constaté que la photographie était non seulement étrangère aux faits qu’elle évoquait mais que le copyright avait été aussi supprimé et remplacé par la mention « droits réservés ». Dans son avis, il a donc considéré que LaCapitale.be avait enfreint les art. 1 (respect de la vérité / vérification / mention de sources), 3 (déformation d’information) et 20 (confraternité) du Code de déontologie journalistique.

Trois autres plaintes déclarées partiellement fondées visaient le compte rendu que différents médias avaient donné de l’arrestation en mars dernier de M. V. Hissel, suspecté d’attentat à la pudeur. La première d’entre elles (J. Dessart c. A. Bisschop, A. Demaret, S. Oger / LaMeuse.be) concernait un article en ligne de La Meuse intitulé « L’avocat Me Hissel privé de liberté pour attentat à la pudeur à la piscine, son fils blesse un policier ». Si plusieurs points soulevés par le plaignant ont été jugés non fondés par le CDJ, ce dernier a cependant estimé que l’article omettait de préciser l’origine de certaines informations qui donnaient le sentiment de poser comme établis des faits mettant en cause la personne évoquée. Il en a conclu que les articles 1 (respect de la vérité / mention des sources), 3 (déformation d’information) et 4 (prudence / approximation) du Code de déontologie n’avaient pas été respectés.

Les deux autres plaintes partiellement fondées, également liées au compte rendu de cette arrestation, portaient sur un même article (« L’avocat Victor Hissel de nouveau dans la tourmente ») paru à la fois sur le site de La Dernière Heure et sur celui de La Libre (J. Dessart c. J.-M. Crespin / DH.be ; 16-27 J. Dessart c. J.-M. Crespin / LaLibre.be). Dans les avis qu’il a remis qui concluaient également au non-respect des articles 1 (respect de la vérité / mention des sources), 3 (déformation d’information) et 4 (prudence / approximation) du Code de déontologie, le CDJ a noté l’approximation qui résultait de l’usage non référencé (et erronément attribué à un protagoniste du dossier) d’un terme emprunté à un article du Code pénal. Il a estimé que tel qu’utilisé, le terme était préjudiciable au respect de la vérité : il « donne à penser que V. Hissel aurait porté atteinte à l’intégrité physique de la jeune femme, ce que rien ne permet d’affirmer ».

Enfin, le CDJ a déclaré non fondée une dernière plainte (J. Dessart c. I. Zarbo / LaMeuse.be) dans laquelle le plaignant reprochait à un article de La Meuse qui traitait de l’inculpation de Romain Hissel consécutive à des faits de violence d’avoir établi un amalgame entre ce dossier et celui relatif à Victor Hissel. Le CDJ a constaté que le lien posé l’était sous forme d’une question qui pouvait se justifier par le contexte.

Fin novembre, 30 plaintes sont en traitement au Conseil de déontologie journalistique.

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