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Actus

Le traitement médiatique des attentats de Paris

16/11/2015

2015_11_13En France, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a, de manière préventive dès samedi 14 novembre, attiré «  très vivement l’attention des rédactions des télévisions et des radios sur la nécessité de ne donner aucune indication susceptible de mettre en cause le bon déroulement des enquêtes en cours dans les circonstances tragiques que vit notre pays« . Plus tard samedi, un porte-parole de l’institution, relayé par l’AFP, estimait qu’ « aucun problème n’a été signalé pour l’instant« .

Lors des attentats de janvier perpétrés contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher, le CSA français avait « relevé 36 manquements dont quinze ont donné lieu à une mise en garde et 21, plus graves, ont justifié des mises en demeure » dans le traitement médiatique des ces évènements. Les 16 médias audiovisuels épinglés avaient réagi et dénoncé ces sanctions qui ne concernaient pas les médias sociaux ni les sites de la presse écrite.

Si ces expériences de janvier ont amené de nombreuses rédactions et professionnels des médias à réaliser leur autocritique afin d’éviter de commettre les mêmes erreurs, des citoyens dénoncent le sensationnalisme et le vocabulaire guerrier dans le traitement des attentats de vendredi dernier, et remettent en question l’utilité de livrer l’identité des terroristes. Par ailleurs, un appel au respect à la dignité des victimes et de leur famille a été lancé suite à la publication sur les réseaux sociaux de photos sur lesquelles apparaissent les corps de victimes. La Dernière Heure ne l’a pas entendu, une photo ayant été publiée dans l’édition de ce 16 novembre. Sudinfo.be l’a aussi fait, en prenant soin toutefois de flouter les corps.

Enfin, des fausses infos et rumeurs ont également circulé en nombre sur les réseaux sociaux.

 

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