La Summer School, c’est déjà fini. Et c’était tellement bien. Retour sur une semaine bien chargée au Domaine du Chant d’oiseau, à Bruxelles.

Trois parcours pour former les journalistes

Trois jours passés entre journalistes, que l’on soit indépendant.e, étudiant.e ou salarié.e. Avec des formations variées et des soirées conviviales. 

Au programme : un parcours sécurité organisé avec la Fédération européenne des journalistes (FEJ), une formation en deux temps pour apprendre à parler pour l’audio ou à réaliser son podcast ou encore une formation numérique axée sur la dataviz, la recherche OSINT et le réseau Instagram. Deux ateliers supplémentaires ont permis aux participant.es d’en apprendre plus sur leurs droits face à la police et comment se lancer comme pigiste. 

Et nos formateur.ices étaient au rendez-vous. On remercie tout particulièrement François Ryckmans, Joan Roels, Caroline Lofti, Gaëtan Gras, Ettore Rizza, Gilles Milecan, la FEJ et la ligue des droits humains pour leur présence.

« Pour l’opération « Journalistes en Classe », je me retrouve souvent confrontée à des étudiants ou à des professeurs, qui demandent quels sont leurs droits face à la police, notamment s’ils filment », évoque Sarah Frères, journaliste pour Imagine Demain Le Monde (et présidente de l’AJP), mentionnant l’initiative coordonnée par l’AJP. « Il y a une distinction à faire entre les citoyens et les journalistes. Mais il n’empêche que le droit de filmer est le même pour tout le monde. Là, je voulais avoir des clefs plus pédagogiques pour pouvoir expliquer tout ça ».

Anticiper la myriade des réalités de terrain n’est pas inné, encore moins lorsque l’on parle de comprendre les tenants et les aboutissants d’une zone de conflit, « Il est difficile d’imaginer les risques lorsqu’on n’a pas imaginé la situation », confient conjointement Alix Mayence et Nadia Vossen, deux futures journalistes attirées par le reportage de guerre. Et David Bevan, l’ex-militaire britannique, chargé de les sensibiliser lors de la formation Safety4Journalists l’a compris : « Je n’attends pas de vous que vous soyez des expert.e.s, juste de connaître les bases », a-t-il déclaré lors d’un cours théorique donné en anglais.

Loin d’être avare en exemples chocs, voire sanglants, le consultant de la FEJ a multiplié les check-lists de matériels de protection, les indispensables pour les premiers secours… Et pour éviter le pire, il a briefé les 10 participant.e.s sur la manière d’identifier une arme lorsqu’on suit des soldats, que ce soit en Ukraine, en Afghanistan ou dans la Bande de Gaza. « Just don’t get caught », a-t-il répété plusieurs fois pour les pires scénarios.

Des formations, mais pas que !

Le soir, on se retrouvait autour d’un verre pour échanger autour de la profession et pour se relaxer après une journée de formation. Les deux premières soirées étaient dédiées aux Speed Dating « emploi et piges » et le dernier soir, à la diffusion du documentaire « Lumumba, le retour d’un héros ».

Les Speed Dating ont permis à une soixantaine de journalistes de rencontrer 16 éditeurs à la recherche de nouvelles collaborations. Les candidat.es pigistes passaient, toutes les dix minutes, d’une table à une autre afin de présenter aux différents responsables leurs compétences et talents. L’intérêt des un.es et des autres de se rencontrer ne se dément pas, les discussions se poursuivant d’ailleurs plus tard dans la soirée.

« Employeurs, votre capital c’est votre rédaction, offrez des conditions décentes pour retenir les jeunes talents. Journalistes, n’ayez pas peur de négocier, connaissez votre valeur »

Lors de ces soirées, Sarah Freres, la présidente de l’AJP a tenu à faire passer ce message aux recruteurs et aux participant.es.

Le dernier soir était donc consacré au film « Lumumba, le retour d’un héros », de Benoît Feyt, Quentin Noirfalisse et Dieudo Hamadi.

Un événement sold out suivi d’un débat en présence de Benoît Feyt et François Ryckmans, animé par Gilles Milecan.

Synopsis

Juin 2022. Le gouvernement belge rend aux enfants de Patrice Lumumba une dent, seule trace de son corps, dissous dans l’acide après son assassinat, le 17 janvier 1961. Ce film raconte les célébrations hautement politiques du retour de sa dépouille et cherche à savoir ce qu’il reste de ce héros de l’indépendance congolaise dans nos mémoires.

Voir la bande-annonce

Voilà qui clôturait cette Summer School 2023.

Merci à tous et toutes pour votre participation et à l’année prochaine !

Un article rédigé avec la participation de Sandra Farrands, journaliste indépendante

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