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Réunion de juin au CDJ : 1 plainte partiellement fondée (Le Vif)

15/07/2025

Lors de sa réunion de juin, le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a rendu une décision sur plainte, qu’il a jugée partiellement fondée (Le Vif). Cette plainte portait sur un défaut de prudence du média qui présentait des informations comme avérées, alors que les sources laissaient subsister un doute à ce propos. Dans le cadre de la même réunion, le CDJ s’est également prononcé, en réponse à la demande d’acteurs médiatiques, sur la nature informationnelle d’un nouveau média en ligne.

Déclarée partiellement fondée, la plainte 24-31 SPF Santé Publique c. C. B. / Le Vif visait un article (papier et en ligne) consacré à la mise en œuvre d’une ordonnance d’interdiction de destruction d’un stock de produits anti-Covid périmés, au cœur d’un litige opposant la société Medista et le SPF Santé Publique. Ce dernier reprochait principalement au journaliste la diffusion d’informations erronées et déformées l’incriminant, sans qu’il ne lui ait laissé un délai suffisant pour réagir préalablement à la diffusion de l’article et en refusant de corriger certaines informations y figurant. Le CDJ a constaté que l’article en ligne n’avait pas rendu compte avec prudence de l’information relatée, relevant notamment que le journaliste présentait certains des faits dont il rendait compte comme établis (la destruction de stocks ainsi que l’intention du SPF Santé Publique d’ignorer l’ordonnance judiciaire qui lui interdisait toute destruction) alors que les sources dont il disposait laissaient planer un doute à ce propos. Le Conseil a estimé que ce faisant, le journaliste avait d’autant plus manqué de prudence qu’il ne disposait pas, au moment de publier, de la version du SPF.

Le CDJ est sollicité de temps à autres par des acteurs médiatiques s’inquiétant de la nature informationnelle de nouveau médias – le plus souvent des médias en ligne – ou de nouveaux formats. S’appuyant sur son expertise et une grille d’analyse conçue à cet effet, le CDJ répond au cas par cas à ces questions qui, à l’instar des nombreuses autres demandes d’information, ne sont pas rendues publiques. Pour rappel, le CDJ répond aux nombreuses demandes d’information qui lui parviennent par courrier, courriel ou téléphone. Ces questions individuelles sont de tout genre et d’ampleur variable. Elles émanent de journalistes ou rédacteurs en chef confrontés à des choix, d’étudiants, d’institutions, de particuliers…

Début juillet, 28 plaintes étaient en traitement au CDJ. Entre la réunion plénière de mai et celle de juin, 1 plainte s’est soldée par une solution amiable. 4 autres plaintes n’ont pas été retenues, soit parce qu’elles ne répondaient pas aux conditions de recevabilité formelle, soit parce qu’elles n’entraient pas dans le champ d’exercice de la déontologie journalistique, soit parce que l’enjeu déontologique soulevé n’était pas rencontré. Tous les plaignants en ont été dûment informés.

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