Cher membre de la direction de Roularta,

Cher.e rédacteur ou rédactrice en chef,

L’année dernière, une série d’entreprises de médias ont décidé d’indexer les tarifs des freelances. Avec le soutien de collègues salarié.e.s, de la VVJ et de l’AJP,  une centaine de freelances demandent à présent une telle indexation à Roularta. Ceci est une lettre ouverte des freelances de Roularta.

Les freelances de Roularta ont observé comment les entreprises de médias ont procédé (collectivement) les unes après les autres l’année dernière à l’indexation des tarifs. Elles ont pris la juste décision d’adapter les honoraires des freelances au coût galopant de la vie. C’est un signal important, car à l’heure actuelle, nous, les freelances, gagnons de moins en moins.

Pour les travailleurs salariés, l’indexation des salaires se fait automatiquement; les free-lances doivent eux-mêmes mettre cette demande sur la table.

Roularta travaille avec des freelances, beaucoup de freelances, tant du côté francophone que du côté néerlandophone. Sans les freelances – et leurs collègues salariés – pas d’information et pas de qualité. Les journalistes sont au cœur des médias d’information. Ils sont toujours prêts à couvrir l’information. Grâce à eux, le public reste informé des sujets importants pour la société et les lecteurs de tout ce qui se passe dans le monde de la culture et du lifestyle. Il n’y a pas non plus de magazines sans rédacteurs finaux, qui garantissent la qualité des publications et des sites, ni sans graphistes, qui donnent à nos articles des mises en page claires et inspirantes.

Cet engagement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 doit être apprécié et rémunéré à sa juste valeur. Une rémunération appropriée signifie également l’indexation. Tout le monde indexe, des assureurs aux comptables, les journalistes indépendants ne peuvent pas rester à la traîne. Ce ne serait pas juste. Mais en réalité, nous ne pouvons pas décider nous-mêmes d’augmenter nos tarifs comme les assureurs ou les comptables. Même lorsque l’inflation dure depuis plusieurs années.

C’est pourquoi nous nous sommes (ré)unis. Nous sommes plus de cent freelances à vous demander, avec insistance, d’indexer nos tarifs à hauteur de dix pour cent dès que possible, de préférence dès le mois de janvier.

Nous sommes fiers de Roularta et nous aimons notre travail. Chaque jour, nous donnons le meilleur de nous-mêmes. Nous voulons continuer à le faire. Mais le bon journalisme a un prix. Une rémunération adéquate doit aussi préserver l’indépendance journalistique et nous permettre de garder un haut niveau aux magazines et sites web passionnants qui sont la richesse de Roularta.

C’est une question de respect, pour vos collaborateurs et pour la tâche sociale importante que nous accomplissons chaque jour.

Nous comptons sur vous !

Les freelances de Roularta

(Les signataires sont connus de l’AJP/VVJ et de Roularta)