Mauvaise nouvelle en provenance d’Istanbul dans l’affaire OdaTV, qui concerne Baris Terkoglu et ses collègues journalistes en détention préventive depuis près de deux années : le tribunal n’a pas répondu positivement à la demande de libération de Baris et consorts, malgré la publication d’un récent rapport de l’agence gouvernemental de recherche scientifique Tubitak pourtant favorable à la thèse défendue (infection des ordinateurs par des virus) par les journalistes détenus.


Le tribunal motive le maintien en détention des journalistes en précisant que le rapport Tubitak « ne confirme pas que les virus ont été envoyés à distance« , le doute profite donc ici non pas aux détenus mais à l’accusation ! Le rapport en question confirme bien qu’il y a des virus, que les documents infectés n’ont jamais été ni créés ni ouverts par les suspects, mais les experts de la Tubitak n’ont pas trouvé d’éléments pouvant confirmer ou infirmer que ces virus ont été envoyés à distance.

L’avocat de la défense Hüseyin Ersöz a soumis trois autres rapports (indiquant l’infection à distance) à l’attention du tribunal et a rappelé que le doute (dans le rapport Tubitak) devait légalement profiter aux détenus. Le tribunal n’a toutefois pas voulu entendre ces arguments et a confirmé, contre toute attente, le maintien en détention des journalistes.

La prochaine audience dans ce dossier est fixée au 13 septembre prochain.

(M.K.)

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