Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a présenté, le 11 janvier, son troisième bilan « nouveaux médias » du secteur audiovisuel belge francophone. Le document, en téléchargement sur le site du CSA, détaille, en 72 pages, un paysage médiatique en développement continu avec les web TV, les web radios, les services de vidéo à la demande, les services de télévision de rattrapage et les services interactifs.

« Aujourd’hui, plus que jamais, les nouveaux écrans, interfaces numériques et interactives, permettent à leurs utilisateurs de s’ouvrir sur le monde. Partout où nous sommes, la connectivité à Internet nous permet d’atteindre les mêmes contenus sur tous les supports et d’interagir avec ceux-ci, rendant la télévision plus ‘sociale ‘ », souligne, dans un éditorial, Dominique Vosters, le nouveau président du CSA.

Tandis que dans une carte blanche, Fabrice Massin, directeur des médias interactifs à la RTBF, estime que « les effets de ces changements ne sont pas encore très importants. Au même titre que nous ne sommes pas leaders, voire innovants, dans le paysage médiatique mondial. (…) Les médias belges sont partagés entre la crainte de ne pas trouver la voie pour surmonter les changements et permettre à nos entreprises de se développer, et l’envie d’être acteurs de ces bouleversements ». Dès lors, le premier enjeu pour les médias aujourd’hui, « c’est leur marque », poursuit-il.

Ecouter et regarder en ligne

Le bilan « nouveaux médias » du CSA décrit les « nouveaux » services des médias audiovisuels, en présente leurs acteurs médiatiques (public et privés) et leurs activités sur le web (sites, réseaux sociaux, applications mobiles…). Il présente également les acteurs américains présents sur le marché européen : Amazon, Google, Apple,…

Le document s’attache également à définir la consommation des médias en ligne. On y apprend que 81% de la population belge est connectée, que le taux de pénétration d’internet a augmenté de 17% en 2 ans et que 55% des internautes belges a déjà regardé la télévision en ligne. Le podcasting (écoute de programmes audio en ligne) enregistre une belle progression (+34%), tout comme la télévision de rattrapage (+36%). La radio et la télévision sont les médias qui enregistrent toutefois les meilleurs taux de pénétration (87% et 96%).

Les équipements sont eux aussi passés en revue, avec une vente de smartphones qui a pris son envol (plus de 1.600.000 ventes enregistrées de 2009 à 2012).

Sont encore abordées dans ce troisième bilan « nouveaux médias », les thématiques de la télévision interactive, de la protection des mineurs dans un contexte de télévision connectée, de la vidéo à la demande, du cinéma et de la création en ligne, des droits d’auteurs, des modèles économiques et, bien sûr, de la régulation. Un volet est également consacré aux programmes d’information sur les nouveaux médias. A côté de données purement factuelles, la parole est donnée aux acteurs du secteur, manière d’apporter d’autres éclairages sur une révolution en marche.

Une approche adaptée aux nouveaux médias

Lors de la présentation de ce rapport, le président du CSA a indiqué que l’organe de régulation allait adapter son approche et ses moyens d’action « pour rencontrer les objectifs d’intérêt général de la régulation audiovisuelle », laquelle requiert « une collaboration pleine et constante entre le CSA et les éditeurs. »

→ Télécharger le document sur le site du CSA

L.D. (avec Belga)