Actus

CDJ : 16 plaintes en traitement, 2 non fondées

09/06/2015

Conseil de déontologie journalistique

En ce début juin, seize dossiers de plaintes sont ouverts au Conseil de déontologie journalistique (CDJ) contre sept médias différents. En mai, le CDJ a rendu son avis final à propos de deux plaintes déclarées non fondées.

La première émanait de l’artiste Arne Quinze dont une sculpture en bois s’était partiellement effondrée à Mons. Couvrant l’événement pour le JT de la RTBF le 28 décembre dernier, le journaliste Thomas Rorive avait interrogé le plaignant sur un événement du même genre qui serait survenu sur une autre de ses sculptures en Chine, ce qu’Arne Quinze contestait. A l’appui de ses questions, le journaliste a montré des photos que l’artiste qualifie de confidentielles. Le plaignant reprochait en outre au journaliste d’avoir travesti la réalité et de l’avoir interrogé au dépourvu sans réelle possibilité d’argumenter. Le CDJ a constaté au contraire que le journaliste a présenté les deux thèses en présence et avait déjà pris contact avec l’artiste auparavant. Quant à la confidentialité des photos, elle ne résiste pas à l’intérêt général d’en faire état.

L’autre plainte déclarée non fondée concernait un titre de Une de SudPresse publié le 10 janvier 2015. Au lendemain de la mort des deux auteurs de l’attentat à Charlie Hebdo et d’un preneur d’otages, le journal avait titré : Justice est faite ! Le CDJ regrette la tonalité de ce titre et la dévalorisation qu’il induit de l’institution judiciaire mais n’y a pas constaté de faute déontologique ; un média a en effet le droit d’exprimer une opinion. Il rappelle cependant que son appréciation ne porte que sur la conformité avec la déontologie, sans préjuger d’éventuelles considérations morales ou de décence.

Quatre membres du CDJ ont exprimé une opinion minoritaire. Ils estiment que la distinction entre les faits et une opinion n’est pas suffisamment marquée par le journal, l’affirmation Justice est faite ! n’étant pas développée ailleurs.

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