Extrait du reportage de Charles Enderlin (images tournées par le caméraman de France 2 Talal Abou Rahmeh)

La Fédération européenne des journalistes (FEJ) a salué, dans un communiqué, la décision de la Cour de cassation française d’annuler la relaxe de la personne qui avait accusé un journaliste d’avoir manipulé un reportage. « La justice a rendu son honneur et son intégrité professionnelle à notre confrère Charles Enderlin« , souligne Philippe Leruth, vice-Président de la FEJ. Le communiqué de la FEJ rappelle que cette décision concerne un reportage de Charles Enderlin, correspondant permanent de France 2 en Israël, tourné en 2000 et qui avait créé la polémique, certains l’accusant d’avoir été mis en scène. Les images montraient la mort d’un enfant de 12 ans aux côtés de son père, lors d’un échange de tirs entre l’armée israélienne et des activistes palestiniens. En 2006, France 2 attaquait en diffamation le directeur de l’agence Media Ratings, Philippe Karsenty, qui qualifiait ce reportage de » faux reportage, une pure fiction comportant, en première partie, une série de scènes jouées« .
L’affaire devra donc être rejugée, la Cour de cassation considérant qu’un précédent arrêt de la Cour d’appel « avait méconnu les principes selon lesquels il incombe au prévenu d’apporter la preuve de sa bonne foi, sans que les juges aient le pouvoir de provoquer, compléter ou parfaire l’établissement de celle-ci« .