Chaque jour, dans des contrées nettement moins hospitalières que les nôtres, des journalistes accomplissent leur mission d’informer au péril de leur vie. Ce n’est pas une figure de style: au Pakistan et en Afghanistan, par exemple, ils constituent des cibles vivantes pour tous ceux qui ne veulent pas que l’on connaisse la réalité du terrain. Et ça fait du monde.

Aziz Ullah Haidari était l’un de ceux-là. Sa vie s’est arrêtée le 19 novembre 2001, pendant la première offensive de la « guerre contre le terrorisme » menée en Afghanistan. Sa veuve, la journaliste photographe Saadia Sehar Haidari et ses deux enfants, déjà estampillés « futurs journalistes », défendent depuis la mémoire de tous ceux qui sont tombés en mission tout en n’appartenant à aucun camp, sinon le nôtre. Chaque année, le 19 novembre, ils appellent au souvenir et à la réflexion tous les journalistes du monde qui refusent que l’information soit considérée comme une entrave à guerroyer en rond. Nos deux confrères de RFI, qui viennent d’être lâchement assassinés au Mali, se sont chargés de rafraîchir nos consciences. Le combat de Saadia, c’est aussi le nôtre et de tous ceux pour qui le mot « journalisme » a encore du sens.

Visitez le site Journey of Journalism et trouvez le moyen de manifester votre solidarité. Merci.

Y. K.