L’arrestation, le 12 octobre à Bruxelles , de deux Somaliens soupçonnés d’avoir dirigé des opérations de piraterie, notamment contre un navire belge, a été possible grâce à un stratagème qui inquiète l’Association des journalistes professionnels (AJP). Dans un communiqué diffusé le 17 octobre, celle-ci attire l’attention des forces de l’ordre sur les risques que fait courir, à plusieurs égards, le recours à de faux journalistes ou faux réalisateurs de documentaires d’information.

La méthode qui consiste pour des policiers à endosser le rôle de pseudo-journalistes peut mettre gravement en danger des professionnels de l’information amenés, dans l’exercice de leur métier, à côtoyer des hors-la-loi.

Elle nuit aussi à la confiance que le public en général, et les sources en particulier, accordent à la presse. Or, cette relation de confiance est essentielle à l’exercice de la liberté d’informer.

Elle risque enfin de créer dans l’opinion publique une confusion de rôles entre journalistes et policiers, les premiers ne pouvant devenir les auxiliaires des seconds.

L’AJP demande avec insistance aux forces de l’ordre de proscrire tout recours à ce type de procédé.