Oui, il l’est. Comme n’importe quel autre journaliste, le critique est tenu au devoir de vérification et de recoupement pour ce qui concerne les informations que contient son texte. L’appréciation de l’œuvre, elle, relève de sa pleine subjectivité et elle échappe au devoir de vérité. Mais elle ne doit pas moins respecter ces limites :l’artiste peut-être critiqué en tant qu’auteur de l’œuvre mais pas comme particulier. On peut traiter Dupinceau de peintre médiocre mais pas de dépravé notoire…; la critique doit être honnête et loyale. Elle ne l’est pas quand le journaliste est animé, par exemple, par un parti pris de dénigrement systématique avec l’intention de nuire ; l’injure et la calomnie ne sont pas de mise dans la critique, même si celle-ci admet l’expression violente ou l’exagération de style.

Journalistes n°33, décembre 2002, Jean-François Dumont
Source : Stéphane Hoebeke et Bernard Mouffe, Le Droit de la presse, Academia Bruylant

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