La réponse est clairement non. Le principe du secret de l’enquête et de l’instruction ne s’impose qu’aux personnes qui sont acteurs, par leur profession, dans cette enquête ou cette instruction : magistrats, policiers, experts, greffiers… Ni les journalistes, ni les simples particuliers, ni même les avocats ne sont donc concernés par cette obligation légale. Mais autant l’avocat est tenu par le secret professionnel (sauf avis contraire de son client) autant le journaliste reste soumis aux principes de rigueur, d’impartialité et du respect de la présomption d’innocence. Sa responsabilité reste donc engagée.
Des juges ont parfois estimé que le journaliste pouvait être considéré comme complice de violation du secret de l’instruction. mais la jurisprudence, à cet égard, est loin d’être homogène.

Journalistes n°42, octobre 2003, Jean-François Dumont
Source : Stéphane Hoebeke et Bernard Mouffe, Le Droit de la presse, Academia Bruylant

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