Les articles de journaux et de magazines sont souvent copiés en ligne ou parasités sans autorisation. Pour les contenus de journaux belges, 6% des articles des journaux papier et 27% de ceux parus sur les sites des éditeurs font l’objet de réutilisations sur l’un ou l’autre site sans autorisation. Ces chiffres viennent d’une étude commanditée par les associations d’éditeurs belges de journaux et de magazines (JFB, The Ppress et Vlaamse Nieuwsmedia ). Si les licences requises avaient été conclues, ceci reviendrait pour les éditeurs à un gain supplémentaire maximum de 34 millions d’euros sur une base annuelle, sans compter les pertes de revenus publicitaires liées à ces productions piratées, estimée entre 1 et 10 millions d’euros par an.

Si la simple copie d’articles sans licence diminue, on constate en revanche une recrudescence du parasitisme, soit la réécriture d’articles sans apport créatif de celui qui réécrit. Le manque à gagner, ajoutent les éditeurs dans leur communiqué, est d’autant plus important à la lumière des sérieuses pertes de revenus causées par des acteurs technologiques internationaux tels que Google et Facebook, qui distribuent des contenus médiatiques.

Les éditeurs craignent aussi pour la mise en place d’un modèle numérique payant durable. Ils plaident alors notamment pour une reconnaissance en leur faveur, comme dans l’audiovisuel, d’une présomption de cession de droits d’auteur sur l’ensemble des contenus.

Rappelons que l’AJP et la SAJ s’opposent fermement à cette hypothèse et réclament au contraire un alignement global sur la non-présomption de cession.

Photos : Belpress.com