Fêtons à notre manière les femmes journalistes belges : les chiffres de leur présence dans la profession augmentent d’année en année, mais on est toujours très loin d’une prétendue parité. L’effectif journalistique féminin dans les rédactions belges progresse d’un gros demi-pourcent par an depuis 10 ans. En 2013, les femmes représentent 31 % de l’effectif journalistique en Fédération Wallonie-Bruxelles (moyenne des rédactions francophones et germanophones). Cette moyenne cache d’énormes disparités : elle tombe à 25 % en presse quotidienne, tandis que l’audiovisuel est à 34 %. Les rédactions les plus masculines sont celles de la Dernière Heure (seulement 7 % de femmes sur l’effectif salarié !), suivie par celles du Soir et du Grenz Echo (20 % de femmes). Les meilleurs élèves en presse quotidienne sont La Libre (35 %) et l’Echo (30 %). L’Agence Belga score à 33%. Dans les entreprises audiovisuelles, pas de différence significative entre la RTBF et RTL Tvi qui comptent entre 34 et 35 % de femmes. On retrouve ce même taux en moyenne sur l’ensemble des télévisions locales.

Ces chiffres ne présentent pas de différence sensible avec ceux des années précédentes. La progression est constante mais lente. Le graphique ci- contre montre qu’entre 1995 et 2013, soit sur une période de 18 ans, les femmes ont progressé de 13 points. A cette allure-là, la parité sera atteinte dans …20 ans ! Mais il est possible aussi qu’il s’accélère : depuis 3 ans, les femmes sont majoritaires en tout début de carrière (53 % parmi les stagiaires, en 2013).

M.S