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Actus

Photos interdites à l’abattoir : Anderlecht rectifie le tir

14/10/2015

La carte de presse a encore un sens et du poids. Le bourgmestre d’Anderlecht, Eric Tomas, vient de le confirmer à l’AJP qui lui avait fait part de son étonnement.

Le 24 septembre, nous apprenions via des photographes de presse que la prise d’images (photo et vidéo) était interdite pour tout le monde dans la Halle aux viandes des abattoirs d’Anderlecht. Un arrêté de police avait été pris en ce sens pour la période du 21 au 27 septembre. Il s’agissait, nous avait alors expliqué la cellule information de la commune, de permettre le bon déroulement de l’abattage rituel des moutons dans le cadre de la fête religieuse de l’Aïd El Kebir. Ce n’était pas la première fois, était-il précisé, que ce genre de mesure était prise.

En quoi l’ordre public et le respect des familles (raisons invoquées) auraient-ils été menacés par des photographes ? On avait compris que la commune redoutait surtout l’intervention d’activistes de la cause animale.

L’AJP avait alors adressé un courrier au bourgmestre Tomas en le priant de ne pas assimiler des journalistes professionnels à d’éventuels fauteurs de troubles. « Ces photographes et caméramans ne sont pas des militants. Ils sont capables de travailler sans perturber l’abattage rituel, en respectant la tranquillité des familles et le droit à l’image des personnes présentes. Cela s’est d’ailleurs déjà passé ainsi ailleurs, comme à l’abattoir de Liège », ajoutait la lettre. Et puisque l’Aïd El Kebir était passé, nous demandions au bourgmestre de reconsidérer, à l’avenir, cette interdiction à l’égard des journalistes professionnels.

Le message a été reçu 5 sur 5 par Eric Tomas. « Nous sommes conscient de l’intérêt des journalistes professionnels pour cet événement, écrit-il dans sa réponse, et si à l’avenir la commune d’Anderlecht était à nouveau amenée à mettre en place un abattoir temporaire pour la fête de l’Aïd El Kébir, nous ferons en sorte d’autoriser l’entrée du site aux journalistes, photographes et caméramans munis de leur carte de presse. »

Voilà une réponse qui satisfait pleinement l’AJP et qui devrait inciter les journalistes non encore agréés à demander leur reconnaissance et leur carte de presse.

(J.F.Dt )

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