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Actus

Réunion de juin au CDJ: deux plaintes ont été déclarées non fondées (RTL-TVI, RTL Info).

05/07/2022

La première plainte, déclarée non fondée (21-60 Divers c. P. V. / RTL-TVI (« L’invité »)) visait un passage de l’émission « L’invité » (RTL-TVi) dans laquelle le Grand Rabbin de Bruxelles était interviewé. Les plaignants dont certains s’étaient également adressés au CSA qui sollicitait dès lors l’avis du CDJ, reprochaient au journaliste de donner via une de ses questions une représentation négative et stéréotypée des personnes d’origine arabe, supposées être de potentiels agresseurs antisémites. Dans son avis, le CDJ a souligné que la question du journaliste procédait d’un raccourci qui semblait poser que toutes les agressions dont son invité est potentiellement victime à Bruxelles étaient le fait de personnes qui s’expriment en arabe, au risque de créer un amalgame entre ces personnes et ces agressions et, partant, de stéréotyper la situation décrite et de stigmatiser une communauté particulière. Constatant néanmoins que le fait s’était déroulé dans le feu d’un entretien en direct – un exercice particulièrement délicat et difficile à mener –, qu’aucun autre passage de l’émission ne pouvait objectivement paraître avoir pour intention de donner une représentation négative et stéréotypée des personnes d’origine arabe, et que le journaliste qui avait reconnu cette absence de nuance s’en était excusé auprès de son public dans une émission ultérieure, le Conseil a estimé que ce serait faire interprétation excessive du Code de déontologie que de retenir un manquement pour ce qui s’apparentait de toute évidence à un raccourci langagier ponctuel.

La seconde plainte, également déclarée non fondée (22-05 T. Wernher c. RTL Info), visait le titre d’un article en ligne de RTL Info qui rendait compte de l’audition à la Chambre d’experts sur la question de l’obligation vaccinale. Les plaignants reprochaient au titre de l’article de tromper les lecteurs en affirmant qu’aucun expert entendu ne soutenait la vaccination obligatoire alors que tel n’était pas le cas pour l’un d’eux . Dans son avis, le CDJ a noté qu’en omettant de circonscrire le fait qu’il rapportait aux auditions de l’après-midi, comme le faisait pourtant explicitement l’article, le titre en cause pouvait donner l’impression qu’aucun des experts entendus à la Chambre ce jour-là n’avait soutenu la vaccination obligatoire alors que l’un d’eux s’était prononcé en sa faveur le matin. Cela étant, le Conseil a estimé que cette absence de précision ne constituait pas en contexte l’omission d’une information essentielle, d’intérêt majeur, susceptible de porter à conséquence sur le sens de l’information dont il était rendu compte, d’autant que dès qu’il avait pris connaissance de la plainte – et partant de son erreur –, le média avait rapidement et explicitement rectifié l’information en cause de manière à permettre aux personnes ayant déjà pris connaissance du fait erroné de s’en apercevoir et de saisir la teneur réelle de l’information.

Début juillet, 36 dossiers de plainte étaient en traitement au Conseil de déontologie journalistique.

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