En novembre 2013, l’AJP saisissait le Conseil de déontologie journalistique d’une plainte contre Sudpresse, pour un titre de Une rédigé comme suit : « Sa femme ne s’est pas suicidée : c’est un ASSASSINAT ! ». L’AJP précisait que sa plainte portait uniquement sur la titraille de Une, et pas sur les articles des journalistes en pages intérieures. Quelques jours plus tôt, le CDJ s’était également saisi d’office de ce dossier.

Le CDJ vient de rendre son avis : pour ce titre, Sudpresse est condamné du chef de nombreux manquements à la déontologie comme le non respect de la vérité, un manque de prudence, une information approximative qui occulte des éléments essentiels, la présentation d’une opinion comme un fait avéré, une mise en scène de l’information qui en complique la compréhension.

Le CDJ a demandé à Sudpresse de publier dans toutes ses éditions un résumé de cette condamnation. Ce que Sudpresse a fait cette fois, dans les pages médias de son site. A noter encore que l’avis a été rendu à l’unanimité moins deux voix. Ces deux membres (J. Englebert et B. Godaert) ont rédigé un avis minoritaire qui se trouve à la suite de l’avis du CDJ.

Cette nouvelle condamnation de Sudpresse fait suite à une série d’autres (7 pour la seule année 2013), comme on pourra le lire dans le rapport annuel du CDJ. En 2013, sur 54 plaintes reçues, 22 concernaient Sudpresse. .. Un triste record qui pourrait pousser le « Numéro 1 des journaux francophones », comme il se présente lui-même, à une réflexion interne sur l’application de la déontologie professionnelle.