Difficultés à progresser

Les répondantes, plus que les répondants, témoignent du sentiment que leurs perspectives d’évolution professionnelles sont faibles. « Elles expriment l’impression que l’accès à la hiérarchie est prioritairement réservé aux hommes, que leur carrière évolue moins naturellement. » (étude p.54)

Paroles de journalistes : « Quand je vois la trajectoire que nous avons eue tous les 6, engagés en (date de l’engagement), les 4 hommes ont eu une carrière de rédacteur en chef ou rédacteur adjoint, au minimum chef de service. Et les deux femmes, ma collègue et moi, sommes toujours restées journalistes, sans responsabilités. Quand on voit la trajectoire, c’est vraiment très net. »
Autres paroles de journalistes : « Ce n’est pas que les portes sont fermées, c’est qu’il y a des hommes qui sont montés plus vite… »

Difficultés à progresserPlus qu’une impression, c’est une réalité appuyée par des chiffres. Les femmes demeurent sous-représentées au sein des instances de décision médiatiques et les échelons hiérarchiques restent majoritairement masculins. Le facteur du genre intervient donc dans l’ascension interne à la profession de journaliste. Il n’est cependant probablement pas le seul et on pourrait y ajouter la personnalité, la conciliation vie professionnelle/vie privée ou encore l’aptitude à la négociation.

Il y a lieu cependant de s’interroger sur ce déséquilibre et sur l’éventuelle existence d’un plafond de verre au sein des rédactions belges francophones. La maternité est également évoquée comme un potentiel obstacle à l’obtention d’une nouvelle fonction hiérarchiquement plus élevée.

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