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Actus

La FIJ propose une convention novatrice sur la protection des journalistes

03/05/2018

Pour la Fédération internationale des journalistes (FIJ), il ne peut y avoir de liberté de la presse lorsque les journalistes vivent et travaillent dans la peur. Dans le cadre de la journée internationale de la liberté de la presse, ce 3 mai, la FIJ propose une convention internationale sur la protection des journalistes.

Press freedom !La FIJ a dénombré 32 journalistes et membres du personnel des médias tués depuis le début de l’année, soit deux journalistes chaque semaine.

L’enquête sur les violations des droits et libertés des journalistes menée annuellement par la FIJ auprès de ses affiliés à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse montre qu’en 2018 un nombre important de journalistes sont intimidés, attaqués, mis en prison et tués alors que l’impunité règne dans plus de 90% des cas. Plusieurs rapports des affiliés de la FIJ décrivent une augmentation des violences contre les journalistes à travers le monde depuis le 3 mai 2017.

Face à ces graves atteintes visant la presse, la FIJ appelle à une action mondiale contre l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes. Elle exhorte les gouvernements du monde entier à s’engager dans la défense de la liberté de la presse en approuvant la proposition de la FIJ : la Convention internationale sur la sécurité et l’indépendance des journalistes et autres professionnels des médias.

Cette nouvelle convention est la première à établir des normes impératives instaurant des garanties spécifiques aux journalistes et professionnels des médias. Elle permettra de codifier toutes les règles applicables dans un seul instrument, réunissant à la fois les droits humains et les dispositions du droit humanitaire. Elle inclura : l’obligation de protéger les journalistes contre les atteintes à leur vie, les arrestations arbitraires, les campagnes de violence et d’intimidation, l’obligation de les protéger contre les disparitions forcées et les enlèvements (par des agents de l’État ou des acteurs privés), l’obligation de mener des enquêtes efficaces sur les allégations d’ingérence et de traduire en justice les coupables. Elle intensifiera l’examen international des attaques contre les journalistes et aidera les autorités nationales à comprendre leurs obligations internationales, actuellement fragmentées dans plusieurs dispositions conventionnelles et jurisprudentielles. Elle permettra de traduire les coupables en justice. Enfin, dans le contexte d’un conflit armé, elle obligera à traiter les travailleurs et les locaux des médias comme des civils (et par conséquent comme des cibles illégitimes) et à mener des opérations militaires avec la diligence requise.

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