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Actus

Propos haineux et racistes : Roularta ferme les commentaires sur ses sites

10/01/2017

Logo RoulartaCe mardi 10 janvier, l’éditeur Roularta (Le Vif, Knack, Trends, Sport-Foot magazine…) arrête la diffusion des commentaires sur ses sites. Le groupe estime que le caractère trop souvent virulent et irrespectueux des échanges y rend impossible tout dialogue constructif.

Le 10 décembre dernier, la Journée des droits de l’Homme rappelait que « la liberté d’expression, ce n’est pas la liberté de dire la haine ». En guise de bonne résolution pour débuter 2017, Roularta a donc pris la décision de stopper la publication des commentaires à la fin de ses articles.

Il y a trois ans, en rendant impossible la publication anonyme sur ses sites, l’éditeur pensait avoir trouvé une parade à la haine qui envahit trop souvent ces lieux d’échanges. Las, la hargne de certains n’a pas de limite, les plus virulents n’hésitant pas à polluer ces forums à l’aide de faux profils qu’il est difficile de détecter. Si dans la majorité des cas elle est souvent le fait des mêmes commentateurs, la multiplication de ces attaques anonymes donne l’impression que l’opinion publique se radicalise : les propos modérés et constructifs sont  noyés dans un flot de paroles péremptoires desquelles toute recherche de dialogue est absente. Comme le premier commentaire posté à la suite d’un article donne souvent le ton de ce qui va suivre, les extrémistes des forums initient régulièrement un effet boule de neige nauséabond duquel il est impossible de tirer la moindre information intéressante. Plus grave, par ce biais, une petite portion de la population donne à penser que ses valeurs sont représentatives de l’opinion publique. Accentuant, par-là, le risque de décomplexer certains discours radicaux. Ces différents constats ont amenés Roularta à la conclusion que son système de commentaires actuel ne sert pas l’intérêt de la majorité de ses lecteurs. La groupe a donc décidé de les fermer, tout en poussant son lectorat à continuer d’interagir avec la rédaction (et les autres lecteurs), à l’aide d’opinions ou du courrier électronique.

La mission d’un éditeur n’est pas de modérer les rancœurs du monde, elle est d’informer. A l’heure où les fausses informations, relayées par les réseaux sociaux, ont pris le pas sur les véritables informations, il est urgent pour la presse de revenir à ces fondamentaux : informer en évitant de surfer sur la vague du buzz et de l’audience. Et de s’attacher à défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique constructive. 

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