La Fédération internationale des journalistes (FIJ) vient de publier son rapport annuel consacré aux journalistes et collaborateurs de médias tués au cours de l’année écoulée. En 2010, 94 travailleurs des médias ont perdu la vie. Ce qui, pour la FIJ, démontre « l’augmentation des risques encourus par les journalistes dans le monde entier.(…) Ces chiffres illustrent comment, à une époque où les médias sont plus puissants et où les gens ont un accès toujours plus large aux différentes sources d’information, les journalistes déterminés à dire la vérité sont confrontés à des risques de plus en plus importants« .

Le rapport de la FIJ, baptisé « A bout portant sur les médias », relève une diminution de meurtres de journalistes par rapport en 2009 (139), tandis que  » les niveaux élevés de violence restent la principale menace pour la sécurité des médias. »

Avec 16 morts, le Pakistan était le pays le plus dangereux pour les journalistes l’an passé, devant le Mexique et le Honduras qui ont enregistré 10 décès chacun. L’impunité qui prévaut dans de nombreuses régions pour les crimes contre les journalistes est également mise en exergue dans le rapport comme source supplémentaire de violence : « les gouvernements doivent prendre les attaques contre la presse au sérieux et prendre des mesures crédibles en vue de fournir un moyen de dissuasion contre ces crimes« , souligne la FIJ.

« A bout portant sur les médias » comprend également les comptes détaillés du Fonds international de la FIJ, qui offre une assistance aux journalistes (et à leurs familles) victimes de la violence ou contraints à l’exil.

+ Le rapport 2010 de la FIJ est téléchargeable via ce lien (format PDF)