Agoravox, une fondation belge ?
Lancée en France fin 2005 par un chercheur en sciences de l’information et un biologiste, Carlo Revelli et Joël de Rosnay, la plate-forme d’informations citoyennes Agoravox affiche le profil juridique d’une société anonyme, dont le capital est détenu majoritairement par ses fondateurs. Agoravox, c’est un réseau de 30.000 rédacteurs. C’est aussi une moyenne d’un million de visiteurs et de sept cents articles publiés chaque mois. Forts de leur succès, ses fondateurs souhaitent aujourd’hui poursuivre leur aventure de « média citoyen » dans le cadre d’une fondation (sur le modèle du logiciel libre Firefox par exemple). Celle-ci pourrait être crée dans les semaines ou mois à venir en Belgique ou en Italie, a expliqué Carlo Revelli, lors du 28e Congrès de l’Union des clubs de la presse francophone (UPCF) à Mons. Il y a longuement développé les arguments justifiant ce choix : la garantie de garder une indépendance financière et éditoriale, ainsi que la volonté de restituer le média à ses rédacteurs, de pérenniser l’engagement en faveur de la liberté d’expression, de préserver le journal de tout type de pression et menace et de résister aux sirènes des investisseurs et du profit à tout prix.