Alan Johnston, le correspondant britannique de la BBC, qui avait été enlevé le 12 mars à Gaza, a été libéré après avoir passé près de quatre mois en captivité. Il détient le triste recorde de la plus longue détention à Gaza : 114 jours au total. Alan Johnston, dont des images le montrant ceinturé d’explosifs avait été diffusées par ses ravisseurs le 24 juin dernier, a dit son immense soulagement et a remercié le Hamas pour avoir œuvré à sa libération. Dans un communiqué, l’organisation Reporters sans frontières a salué la mobilisation qui a eu lieu pendant quatre mois. « Après le départ d’Alan Johnston, ajoute RSF, il ne restera plus aucun journaliste étranger basé dans la bande de Gaza. Nous espérons que la situation sécuritaire sera stabilisée, permettant d’une part le retour des correspondants étrangers et apportant d’autre part la garantie que les journalistes palestiniens seront libres d’exercer leur profession sans entraves ni pressions ». RSF appelle l’Autorité palestinienne à prendre des mesures pour faire cesser l’impunité généralisée des auteurs de rapts de journalistes. « Quinze journalistes ont été kidnappés dans la bande de Gaza depuis 2005. Leurs ravisseurs n’ont jamais été arrêtés ni sanctionnés, alors que nombre d’entre eux sont connus des forces de l’ordre. » Enfin, RSF indique que la libération d’Alan Johnston aurait eu lieu grâce à l’intervention des Comités de résistance populaire, l’une des plus hautes autorités religieuses de la bande de Gaza, qui avait promulgué une fatwa condamnant sa détention.