La
BBC est toujours sans nouvelles de son correspondant permanent dans la bande de
Gaza, Alan Johnston, depuis son enlèvement le 12 mars dernier par quatre hommes
armés alors qu’il regagnait son bureau.
S’il s’agit du quatorzième enlèvement de journaliste à Gaza depuis 2005, ce cas
semble être différent puisque la période de détention a rarement excédé les 48
heures – à l’exception d’une équipe de la télévision américaine Fox
News, retenue pendant deux semaines.
La Fédération internationale des
journalistes (FIJ) et l’organisation Reporters sans frontières (RSF) ont lancé plusieurs
appels pour que le journaliste soit libéré.
« La série noire d’enlèvements de journalistes étrangers se poursuit dans la
bande de Gaza sans que les autorités n’aient jusqu’à présent trouvé le moyen d’y
mettre un terme« , déplore RSF. « Aucun des ravisseurs des journalistes enlevés
depuis l’année 2005 n’a été appréhendé ou poursuivi en justice. Cette impunité
encourage les preneurs d’otages à passer à l’acte« , ajoute l’organisation.

L’Association des journalistes palestiniens s’est mise en grève à deux reprises
pour exprimer sa solidarité avec le journaliste britannique.
De son côté, la BBC a lancé, le 2 avril, une
pétition appelant à la libération immédiate de son reporter. Celle-ci a déjà
reçu plusieurs milliers de signatures.
Alan Johnston est né à Lindi en Tanzanie en 1962. Il est entré à la BBC en 1991.
En poste à Gaza depuis avril 2004, sa mission aurait dû se terminer fin mars 2007.