Les bureaux de RSF sur Second Life
L’organisation Reporters sans frontières a dressé, à l’occasion
de la journée mondiale de la liberté de la presse du 3 mai, un bilan une nouvelle
fois particulièrement inquiétant. Sa nouvelle liste des prédateurs épingle les
responsables de cette dégradation. « Qu’ils soient président, ministre, chef
d’état-major, chef religieux ou leader d’un groupe armé, ces prédateurs de la
liberté de la presse ont le pouvoir de censurer, emprisonner, enlever, torturer
et, dans les pires des cas, assassiner des journalistes », souligne RSF, qui
en
publie les noms sur son site. RSF a également dénoncé la multiplication
des prises d’otages de journalistes : 13 journalistes étaient toujours aux mains
de leurs ravisseurs, en Irak et à Gaza. Parmi eux, Alan Johnston, enlevé début
mars à Gaza. La BBC réclame toujours, via
une pétition en ligne, la libération immédiate de son correspondant
dont l’enlèvement a été revendiqué le 8 mai – soit près de deux mois après sa
disparition – par l’Armée de l’islam.
A Bayeux, RSF a participé à l’inauguration d’un Mémorial des reporters, qui
comporte 1.889 noms de journalistes tués dans le monde depuis 1944. Et sur Second
Life, l’organisation a établi son bureau virtuel. On y retrouve des informations
sur la liberté de la presse, la photo et la description de ses prédateurs ainsi
que les campagnes de sensibilisation menées par l’organisation. Dont la couverture
de son nouvel album de photographies « 100 photos du Festival de Cannes pour
la liberté de la presse ». Les bénéfices de la vente de ce magazine, disponible
en librairie au prix de 8,90 euros, seront intégralement reversés à l’organisation
pour elle mener ses actions.