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Mobilisation internationale pour le respect des droits de l’Homme et de la liberté d’expression en Chine

31/03/2008

Reporters
sans frontières
(RSF) poursuit sa campagne de mobilisation pour les libertés
de la presse et d’expression en Chine, à cinq mois de l’ouverture officielle des
Jeux olympiques de Pékin. Cette campagne s’appuie sur neuf revendications pour
la liberté de la presse et des journalistes, Chinois ou étrangers.
RSF demande la libération des journalistes et des internautes emprisonnés en Chine,
l’abolition définitive des articles restrictifs du Guide des correspondants étrangers
qui limitent la liberté de mouvement et de travail des médias ; la dissolution
du Département de la publicité qui contrôle quotidiennement le contenu de la presse
chinoise, la fin du brouillage des radios internationales ; la fin du blocage
des sites Internet d’informations hébergés à l’étranger ; la suspension des « 11
commandements du Net
« , qui instituent la censure et encouragent l’autocensure
des informations diffusées sur le web ; l’abolition des listes de journalistes
et militants des droits de l’Homme interdits de séjour en Chine ; la fin de l’interdiction
imposée aux médias chinois d’utiliser sans autorisation officielle les images
et les informations des agences de presse internationales ; et la légalisation
des associations indépendantes de journalistes et des organisations de défense
des droits de l’Homme.
RSF, qui a transformé en menottes les anneaux olympiques dans le visuel de sa
campagne, souligne que la répression continue en Chine : c’est pourquoi, le 24
mars, le secrétaireA général de RSF, Robert Ménard, et deux membres de l’organisation
ont perturbé la cérémonie d’allumage de la flamme olympiques à Olympie (Grèce).
RSF appelle les chefs d’Etats étrangers à boycotter la cérémonie d’ouverture des
JO ; et elle incite les athlètes, les journalistes et le public qui assisteront
aux JO, à porter des badges sur lesquels est écrit le mot « Liberté » en idéogrammes
chinois.
L’organisation a encore dit son soutien aux Tibetan
Olympics 2008
qui se dérouleront, du 15 au 25 mai 2008, à Dharamshala (Inde),
lesquels ont pour objectif de "dénoncer les atrocités au Tibet et faire
pression sur le gouvernement chinois pour qu’il respecte les droits de l’Homme
".
Depuis que les proinfos_AJPations ont éclaté, le 10 mars dernier à Lhassa (Tibet),
l’attention des organisations internationales de défense des droits de l’Homme
et de la liberté d’expression se focalisent également sur le sort des Tibétains.
Selon Human Rights Watch, "la
détermination des responsables olympiques à faire passer la flamme dans les rues
de Lhassa, les 20 et 21 juin prochain, pourrait provoquer davantage de proinfos_AJPations
et de répressions
". Le Comité
pour la protection des journalistes
(CPJ) rappelle que les médias d’Etat (chinois)
ne rendent pas compte de la situation au Tibet et dans le nord du pays, frappés
par la censure d’un gouvernement "qui continue à interdire et expulser
des journalistes étrangers du Tibet et de province voisines". Avec RSF, qui
a recensé plus de 40 violations graves des droits des journalistes depuis le début
mars, Human Rights Watch, Article
19
et l’Association mondiale
des journaux
(AMJ / WAN), tous membres du réseau "Echange international
Ade la liberté d’expression" (IFEX),
le CPJ exige du gouvernement chinois "qu’il lève le verrouillage de toutes
les zones du Tibet et qu’il laisse plein accès aux médias et aux observateurs
indépendants
".

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