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Actus

Réunion de novembre (1) au CDJ : 2 plaintes non fondées (Sudinfo & VivaCité – « C’est vous qui le dites »)

01/12/2023

Le Conseil de déontologie journalistique a adopté deux décisions sur plainte lors de sa première réunion de novembre. Les plaintes, jugées toutes deux non fondées, portaient d’une part sur le respect de la vérité et du droit des personnes dans un article en ligne, d’autre part sur le cadrage d’un débat radio diffusé en direct.

La première plainte, déclarée non fondée (23-03 Institut du Bon Pasteur ASBL & S. Zemmouri c. A. G. & N.E. / Sudinfo), concernait un article en ligne qui rendait compte d’un supposé cas de négligence commis à l’encontre d’une jeune résidente hébergée au sein d’un établissement d’accueil pour personnes handicapées. Les plaignantes reprochaient au journaliste l’identification non nécessaire d’une responsable des lieux et de la résidente, ainsi qu’un manque d’honnêteté dans les informations communiquées. Le CDJ a constaté que l’article rendait correctement compte du sujet et ce, dans le respect du droit des personnes, notant que le journaliste avait pris le soin de confronter la version d’un parent de la résidente à celle d’un responsable de l’établissement. Il a estimé qu’il était légitime qu’il identifie nommément cette source qui avait accepté de répondre à ses questions sans requérir l’anonymat. Le Conseil a considéré qu’il en allait de même de la résidente, reconnaissable notamment grâce à une photo que la famille – qui était entrée d’initiative en contact avec le média – avait fournie à ce dernier. Il a estimé qu’en agissant de la sorte, la famille  avait ainsi indirectement mais sans doute possible autorisé son identification.

La seconde plainte, également déclarée non fondée (23-04 M. Gevers c. C. D. / VivaCité (« C’est vous qui le dites »)), visait un débat consacré à l’opinion des Belges quant au retour de la peine de mort, organisé dans le cadre de l’émission « C’est vous qui le dites » (« Près d’un Belge sur deux est favorable au retour de la peine de mort »). Le plaignant reprochait à l’animateur de laisser libre cours à l’apologie de la peine de mort via les personnes qu’il interrogeait et les questions qu’il posait, déplorant ainsi des problèmes de cadrage. Le CDJ a considéré que le débat n’avait ni favorisé, ni banalisé, ni légitimé le discours en faveur de cette sanction. Il a au contraire noté que les échanges avaient alterné les pour et les contre, que les journalistes chroniqueurs qui s’étaient rangés résolument dans le camp des contre avaient apporté les arguments fondamentaux nécessaires à la discussion, l’animateur ayant confronté ces derniers aux points de vue des auditeurs. Le Conseil a par ailleurs estimé, au vu du contexte – une émission en direct –, que l’animateur avait suffisamment cadré les interventions dont la teneur s’avérait manifestement contraire à la déontologie.

Fin novembre, 24 plaintes étaient en traitement au CDJ. Entre la seule réunion plénière d’octobre et la première de novembre, 5 plaintes se sont soldées par une solution amiable. 11 autres plaintes n’ont pas été retenues, soit parce qu’elles ne répondaient pas aux conditions de recevabilité formelle, soit parce qu’elles n’entraient pas dans le champ d’exercice de la déontologie journalistique, soit parce que l’enjeu déontologique soulevé n’était pas rencontré. Tous les plaignants en ont été dûment informés.

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