Stéphane Rosenblatt invité de l’IDJ : « Le message extrêmement négatif du CSA »
L’Institut
de journalisme (IDJ), la plus ancienne école de journalisme de Belgique – elle
fut créée en 1922 à l’initiative de l’Association des journalistes professionnels
de Belgique – a fait sa rentrée académique le 3 octobre au Centre de presse
international à Bruxelles. Aux vingt-deux diplômés cette année succèdent vingt-trois
nouveaux étudiants qui y suivront, pendant douze mois, une formation pratique
en journalisme, « dispensée par des professionnels sur le mode du compagnonnage »,
comme l’a rappelé Jean-François Dumont, président du Conseil d’administration
de l’IDJ. Invité de cette séance inaugurale, Stéphane Rosenblatt, directeur
de la télévision à RTL Belgium, est longuement revenu sur la décision du Conseil
de l’audiovisuel (CSA), rendue publique la veille, de ne pas attribuer de fréquence
à Mint, la radio pop rock du groupe.
BFM
et Ciel radio étaient également en lice du deuxième appel d’offres clôturé en
septembre.
« Le CSA a estimé que le groupe RTL occupait une place suffisamment puissante
sur le marché belge, avec Bel RTL et Contact. Mint n’a pas été retenue car le
CSA estimait qu’il y avait là un risque de concentration. C’est la première
fois qu’un régulateur belge décide qu’une radio existante doit arrêter. Or,
pour faire de la radio et de la TV de qualité, il faut investir. Et RTL y a
beaucoup investi pour continuer à se développer. (…) Le message du CSA est extrêmement
négatif mais, dans un marché qui se rétrécit, la concentration, ça peut avoir
du bon. Ce n’est pas un danger pour le pluralisme (…) Le CSA agit sur le marché
belge comme s’il s’agissait d’un marché de 80 millions d’habitants. Ce n’est
pas rendre la monnaie de sa pièce à des années d’investissements. Dans quelques
années, lorsque les réseaux numériques seront généralisés, le débat sur les
fréquences n’aura d’ailleurs plus aucune raison d’être. » L.D.