Dans une interview accordée le 8 décembre aux quotidiens flamands Het Belang Van Limburg et Gazet
Van Antwerpen, Yves Leterme (CD&V) s’en est pris une nouvelle fois à la RTBF, « un vestige du passé« . Il a également comparé la chaîne publique à Radio Mille Collines, la radio rwandaise qui appelait au massacre des Tutsis à l’époque du génocide. L’ex-formateur a encore qualifié la RTBF de « chaîne de propagande de Joëlle Milquet« .

Ces propos ont suscité de nombreuses et vives réactions : l’administrateur général de la RTBF, Jean-Paul Philippot les a qualifiés « d’inacceptables« , en invitant Yves Leterme à le rencontrer. L’AJP les a condamnés, en regrettant qu’après « les multiples incidents qu’il a déjà suscités avec les médias francophones et plus particulièrement avec la RTBF, le candidat à la fonction de Premier ministre n’ait toujours pas intégré la nécessité de relations correctes avec les journalistes, respectueuses de leur mission d’information et de leur devoir d’esprit critique« . La Société des journalistes de RTL, chaîne sur laquelle Yves Leterme a fait l’objet d’une longue interview le même jour, a estimé cette comparaison « déplacée« . Quant à la Société des journalistes de la RTBF (SDJ), elle a, dans un communiqué, dénoncé cette analogie « avec la plus grande fermeté« , rappelant que « les journalistes de la RTBF, tant en radio qu’en télévision, observent, en particulier dans le traitement des affaires politiques, tous les principes de rigueur et d’objectivité imposés par leur déontologie journalistique« .

Yves Leterme, qui n’est pas revenu sur ses propos à l’encontre de la chaîne publique, a néanmoins avancé un malentendu au sujet de la comparaison avec la radio rwandaise. « J’ai dit que c’est le nom que certains milieux politiques flamands donnent à la RTBF« , a-t-il, en substance, déclaré.

Lire le communiqué diffusé le 09/12/07 par l’Association des journalistes professionnels (AJP) :