Le vendredi 13 mai, cela fera 500 jours que les journalistes français Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier et leurs trois accompagnateurs sont otages en Afghanistan. Au moment de son enlèvement, le 30 décembre 2009, l’équipe réalisait un reportage dans la plaine de Kapisa pour le magazine de France 3 « Pièces à conviction ». Leurs familles sont sans nouvelles depuis plus de cinq mois, sans aucun contact direct ou indirect. Opportunité pour les uns, la mort d’Oussama Ben Laden les inquiète. « La situation sur place est extrêmement complexe. (…) On ne sait même pas s’il y a un lien entre l’affaire de nos amis et Al-Qaïda?; et s’il y en a un, qui nous dit qu’il n’y aura pas de représailles??« , expliquait, le 4 mai, à L’Humanité Patricia Philibert, porte-parole du comité de soutien.

« Tant qu’ils n’ont pas été libérés, la mobilisation doit continuer. Tous les gestes en leur faveur ont du sens et une utilité« , souligne Reporters sans frontières qui, en collaboration avec Hobbynote et le comité de soutien aux journalistes, vient de lancer l’opération « Une mosaïque contre l’oubli ». Il s’agit d’un site éphémère où les internautes sont invités à construire une mosaïque virtuelle grâce à la photo de leur profil Facebook.

A Paris, un rassemblement aura lieu le 13 mai à 14h45 sur l’esplanade Henri de France, devant les locaux de France Télévisions qui mobilisera ses antennes tout au long de la journée. A Lille, le Club de la presse Nord-Pas de Calais organise un grand rassemblement de soutien, à 12h00, sur le parvis de l’Opéra. Tous les participants sont invités à se munir d’un instrument de musique, d’un sifflet ou même d’une casserole pour prendre part à une « minute de bruit » pour rompre « ce silence assourdissant qui entoure les otages« .