Deux journalistes tués chaque semaine depuis dix ans (INSI)
Au cours des dix dernières années, ce sont presque deux journalistes par semaine qui ont été tués parce qu’ils s’efforçaient de couvrir la nouvelle, conclut la première étude exhaustive sur la sécurité des journalistes. Elle couvre la période de janvier 1996 à juin 2006 et a été réalisée par l’International News Safety
Institute (INSI), une coalition d’organisations de médias, de groupes de défense de la liberté de la presse, de syndicats et de militants humanitaires.
Un journaliste sur quatre seulement a perdu la vie dans une guerre et autres conflits armés. Au moins 657 hommes et femmes ont été assassinés en temps de paix – en couvrant la nouvelle dans leur propre pays. Dans les deux-tiers des cas, les tueurs n’ont pas même été identifiés, et ne le seront probablement jamais.
Le bilan des morts dans les médias d’informations s’alourdit constamment depuis 2000. La dernière année complète couverte par le rapport, 2005, constitue un record, avec 147 morts. Depuis, il est apparu que l’année 2006 a été pire encore, avec 167 décès, selon le bilan annuel de l’INSI.
Les 21 pays dont le bilan est le plus sanglant au cours de la dernière décennie sont l’Irak (138), la Russie (88), la Colombie (72), les Philippines (55), l’Iran (54), l’Inde (45), l’Algérie (32), l’ancienne république de Yougoslavie (32), le Mexique (31), le Pakistan (29), le Brésil (27), les États-Unis (21), le Bangladesh (19), l’Ukraine (17), le Nigéria, le Pérou, la Sierra Leone et le Sri Lanka (16), l’Afghanistan, l’Indonésie et la Thaïlande (13). (Source :IFEX)
Le rapport intégral, « Killing the Messenger » , publié le 6 mars 2007, est en téléchargement sur le site de l’INSI.