Il est un peu plus de 15 heures, mercredi 29 juin, quand l’organisation Reporters sans frontières (RSF) publie sur sa page Twitter : « Hervé et Stéphane seraient libérés ». Très vite, l’information est confirmée par France Télévisions : c’est la fin de la longue attente pour Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, otages des Talibans depuis 547 jours. Ils avaient été enlevés le 30 décembre 2009 – en même temps que leurs trois accompagnateurs Mohammed, Gulam et Satar – alors qu’ils réalisaient un reportage dans la région de Kapisa (Afghanistan) pour le magazine de France 3 « Pièces à conviction ».

Cela faisait précisément un an et demi qu’ils étaient privés de leur liberté. A cette occasion, RSF organisait une nouvelle mobilisation à Paris. « C’est un excellente nouvelle« , commente Olivier Basille, directeur de RSF Belgique, où l’on a sabré le champagne pour fêter l’événement.

Le Premier ministre François Fillon a indiqué à l’Assemblée nationale française que Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière sont « depuis quelques heures entre les mains des forces françaises » sur la base de Tagab (Afghanistan). Leur retour en France ne serait plus qu’une question d’heures. Les trois accompagnateurs des deux journalistes français ont également été libérés.

Il s’agissait de la plus longue prise d’otages de journalistes depuis les enlèvements au Liban, dans les années 80, et des derniers journalistes occidentaux retenus en otage dans le monde.