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Loi anti-terrorisme, journalisme et militantisme : enjeux professionnels

09/07/2008

Les critiques de la loi (suite)

Dan Van Raemdonck, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme, vice-président de la Fédération internationale des LDH et membre du Comité T (comité de vigilance et de contrôle citoyen des législations anti-terroristes), se dit en colère « car on ne pourra pas dire qu’on ne vous avait pas prévenus. Les MPR, c’est une question de peines et durées de peines et c’est bien là que le ver était dans le fruit. »

Il poursuit. « En Belgique, il y a l’introduction du caractère exceptionnel, notamment du secret. Le secret d’une procédure dans le cadre d’un dossier secret, c’est indéfendable dans un procès équitable ! Il y a également la notion de déséquilibre entre la police et la justice. On s’attendait à ça quand on a voté la loi et c’est pour ça qu’on a mis en place le Comité T, qui a pour but de recadrer les premières applications de la loi. Et il y a des dérives dans leur application : il y a eu un certain nombre d’affaires en Belgique. Celle des altermondialistes de Liège, que l’on peut rattacher à l’affaire Greenpeace, procède du même type d’intention mais pas du même type d’infraction avec la mise en œuvre de MPR alors que la loi n’existait pas. Dans l’affaire DHKP-C, une inscription administrative a servi dans des procès pénaux chez nous. »

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