Le groupe de ravisseurs « Armée Islamique en Irak » n’a toujours pas cédé au balais diplomatique que la France a déployé pour obtenir la libération des reporters français Christian Chesnot et Georges Malbrunot, enlevés le 20 août dernier entre Nadjaf et Bagdad. La fatwa (décret religieux) émise par un imam salafiste irakien, appelant le groupe à libérer immédiatement les deux journalistes et leur interprète, en reconnaissance à la France pour son opposition à la guerre en Irak ne semble pas avoir eu d’influence sur les ravisseurs. Pas plus que la visite à Bagdad d’une délégation du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) réclamant la libération des otages. Pire : la rumeur qui voulait, jeudi 2 septembre, que les otages soient passés aux mains d’un groupe plus conciliant ; et l’emballement qui a suivi (déclarations très optimistes de personnalités politiques françaises etc.) ont irrité les ravisseurs. Dans un communiqué diffusé sur internet, le « Comité juridique » de l’Armée Islamique précise qu’une « décision sur leur sort sera bientôt rendue publique. Nous n’avons délégué à aucun groupe ou à aucun individu le droit de négocier ou de parler à notre place. »